Ce dimanche 20 novembre, la vente des vins des Hospices de Beaune devrait pulvériser absolument tous les records. L’année dernière, des records avaient été battus : un prix moyen à la pièce de 34 980€ et un record pour la Pièce des Présidents – un Corton-Renardes Grand Cru – qui s’était vendue pour 800 000€. Les volumes en 2021 avaient été extrêmement faibles en raison des diverses intempéries survenues au cours du cycle végétatif et en 2022, malgré la sécheresse, on retrouve des volumes élevés, les chais du Domaine des Hospices de Beaune sont remplis.
Ce ne sont pas moins de 802 lots (soit 440 de plus que l’année dernière, plus petit nombre de lots depuis 1977, !) qui passeront sous le marteau pour cette 162ème vente des vins des Hospices de Beaune et les premières dégustations des vins semblent indiquer que 2022 sera un très grand millésime (que Ludivine Griveau compare à 1999 pour l’excellence dans les deux couleurs, mes coups de coeur sont à retrouver plus bas dans cet article), le produit de la vente sera donc vraisemblablement très élevé, on s’en réjouit d’avance pour l’hôpital de Beaune qui entame la dernière tranche de sa rénovation et pour les deux associations qui bénéficieront de la vente de la Pièce des Présidents.
La 162ème vente en bref
51 cuvées seront proposées lors de la vente avec 802 lots, 620 pièces de rouge et 182 pièces de blanc.
Dans les nouveautés, les acheteurs pourront découvrir pour la première fois un Beaune 1er Cru Clos des Mouches blanc, cuvée Hugues et Louis Bétault ainsi qu’un Corton Grand Cru Renardes. En isolant Les Renardes, Ludivine Griveau créé de facto 3 cuvées de Corton mono-climat puisque le Corton Cuvée Charlotte Dumay sera désormais 100% Bressandes, le Corton Docteur Peste sera désormais 100% Chaume et on retrouve également le Corton cuvée Baronne du Baÿ 100% Clos du Roi. Ce choix est une marque d’attachement aux climats de Bourgogne et un cadeau aux amateurs les plus chevronnés qui pourront appréhender les différences de climats au sein de ce grand cru à la superficie importante.
« Si nous avons a cœur de rester fidèle à la mémoire des donateurs (qui ont permis la constitution d’un domaine de 60 hectares (85% de premiers et grands crus, ndlr) et à faire perdurer la mention de leur noms dans nos cuvées, nous avons également un attachement fort à nos Climats. Nous avions déjà pris l’habitude depuis quelques années (2016) de séparer nos quatre beaux terroirs de Corton en vinification. Les revendiquer individuellement jusqu’au moment de la réalisation de cuvées définitives prend ici tout son sens, tant qualitativement que pour l’identité bourguignonne de notre Institution. » a indiqué Ludivine Griveau en annonçant cette nouvelle cuvée.
La Pièce des Présidents
La Pièce des Présidents de cette 162ème vente est un hommage à Louis-Fabrice Latour, un grand homme de la Bourgogne et fidèle acheteur de la vente disparu prématurément au mois de septembre des suites d’une maladie, à l’âge de 58 ans. Louis-Fabrice Latour était particulièrement attaché à la Colline de Corton (il avait récemment pris en charge la restauration de la Croix de Corton endommagée lors d’un bête accident), il était donc naturel de choisir Corton pour la Pièce des Présidents. Ludivine a sélectionné 3 des plus beaux terroirs du domaine des Hospices de Beaune : Corton Bressandes, Corton Renardes et Corton Chaume.
La pièce de 228 litres dans laquelle le vin a été placé pour son élevage a été élaboré par l’artisan tonnelier de la maison Louis Latour qui a sélectionné des bois issus des meilleures forêts françaises avec des grains extra fins auxquels il a appliqué une chauffe subtile, longue et légère, signature de la maison.
La pièce des Présidents sera vendue au profit de deux associations :
- l’Association Princesse Margot qui accompagne les enfants atteints de cancer via l’amélioration des conditions de vie des enfants à l’hôpital, l’amélioration de l’accueil et de l’accompagnement des proches et l’aide à la recherche
- l’Association Vision du Monde dont la mission est de venir en aide aux enfants les plus vulnérables et qui mène notamment un projet Big Dream visant à lutter contre les mutilations génitales et le mariage précoce des jeunes filles au Kenya
Benoit Magimel et Flavie Flament sont les parrains de cette vente et seront chargés de faire monter les enchères de la Pièce des Présidents.
Le millésime 2022 raconté par Ludivine Griveau-Gemma, régisseuse du domaine des Hospices de Beaune
Ludivine Griveau fait chaque année l’exercice de décrire la campagne du millésime mis en vente : le cycle végétatif, les choix à la vigne, les vendanges, la vinification. Je me permets ici de retranscrire ses propos intégralement, à dérouler si vous souhaitez connaitre intimement ce millésime 2022 !
À la sortie d’un hiver légèrement déficitaire en eau d’octobre à début mars, la vigne affiche un repos bien mérité et aucun signe de précocité ne s’annonce. Les températures hivernales sont de saison (loin de 2020) et, même si cela reste entre -1.5°C et 0°C, il est à noter qu’il gèle tout de même 58 jours sur 135, de novembre à mars.
Alors que nous prévoyions un débourrement dans la première décade d’avril, c’était sans compter sur la dernière semaine de mars qui se révèle estivale (24°C le 27 mars) et qui va faire glisser 2022 vers plus de précocité. Les premières pointes vertes sortent de leur coton en chardonnay…. La phase de sensibilité au gel de printemps est donc enclenchée; ainsi, en ce début avril, et suite aux annonces de risques de gel, je demande à mon équipe de retarder l’attachage des baguettes, les labours et tous, nous scrutons le « zéro » du thermomètre… Le pinot nous fait moins de soucis car, pour l’instant, il est plus tardif.
C’est confirmé, des gelées sont annoncées… que faire ? Le domaine n’a, de toute façon, pas la possibilité de tout protéger, et les bougies (même à paraffine végétale) ont montré un certain nombre de leur limite par le passé … Après de longues réflexions, je décide de ne pas intervenir… en effet, la pousse n’est pas si avancée que cela, les bourgeons sont encore « loin» du sol car les baguettes toujours debout, les sols n’ont pas été touchés et le vent semble être soutenu garantissant un air sec… Autant d’arguments qui n’empêchent pas les doutes quant aux conséquences d’une telle décision… Les nuits du 3-4 avril puis du 9-10 avril affichent de -1.5 à -3°C…nos vignes résistent à ces froids plus ou moins humides, je ne cache pas mon soulagement!
Jusqu’au 12 avril, la végétation peine à continuer sur sa lancée et 2022 perd finalement un peu de son avance (-8 à 10 jours vs 2020). Par la suite, les températures remontent et une nette avancée des stades s’enclenche dans des conditions printanières. La croissance des vignes est tonitruante, et malgré une forte hétérogénéité parcellaire (probablement due au gel), nous voyons les vignes gagner 2 à 3 feuilles par semaine, aussi bien en pinot noir qu’en chardonnay.
Dans le même temps, les rares petites pluies (15 à 30 mm) ne compensent pas le déficit hydrique et nous poussent à la plus grande vigilance quant au travail des sols : nous décidons d’en limiter fortement l’entretien afin de prévenir leur assèchement. Il manque-25% d’eau par rapport à la normale entre janvier et mai.
Dans ce contexte sec et aux températures douces. la pression des maladies est extrêmement faible, la vigne est certes réceptive, mais les conditions météo ne permettent pas le développement du mildiou ni de l’oidium. Ce n’est donc que le 10 mai, au stade 7 feuilles étalées en moyenne, que nous positionnons notre ler traitement.
Notre domaine entame sa 2ème année de conversion B10, nous réitérons nos observations et comptages hebdomadaires sur l’ensemble du vignoble afin de guider mes choix vers une protection optimale du vignoble. Il faut dire que l’enjeu est de taille car, dès la mi-mal, les inflorescences sont déjà bien visibles et déjà, la récolte s’annonce généreuse !
Malgré leur caractère orageux, les pluies des 4-5 mai et du 15 mai permettent une pousse très active et, comme le souligne la Chambre d’Agriculture de Côte d’Or, ce « cocktail chaleur + eau» donne une tout autre tournure au paysage viticole dont le volume foliaire s’intensifie de jour en jour. Nos vignes sont vertes, elles sont belles et les raisins sont « faciles à protéger » car la météo nous donne des fenêtres appropriées pour passer traiter dans de bonnes conditions. En un éclair (les 20 jours de mai), le millésime 2022 passe d’une précocité moyenne à très précoce : partout sur les côtes, les premières fleurs sont visibles dès la semaine du 24 mai !
Le mois de mai finit sur un épisode de fraîcheur. Si cela n’empêche pas une floraison dans de bonnes conditions, la pousse est tout de même ralentie et le niveau de pression de l’oïdium incite à un peu plus de vigilance; ainsi je veille à ce que l’équipe respecte particulièrement bien les cadences des traitements. Le bon côté de cette accalmie, c’est qu’elle permet aux équipes de pouvoir enfin se mettre à jour dans les opérations en vert.
Avec le mois de juin, arrive le moment des choix culturaux qui seront cruciaux pour la suite de notre millésime. Ainsi, au vu de la sortie de récolte (généreuse) et de la météo (solaire), nous limitons les interventions sur nos chardonnay en n’ôtant que les bourgeons des coursons et des pieds. En revanche, du fait d’une sortie plus importante et d’une bonne floraison, nous sommes un peu plus sévères avec les pinot noir pour lesquels nous veillons à ne laisser que 8-11/12 raisins par pied (selon sa vigueur). En effet, à ce moment précis, je redoute les méfaits d’une fin d’été sèche et chaude sur nos rendements. La prudence est de mise.
Malgré les températures fraîches et les orages du 2 au 6 juin, les baies grossissent vite et la fermeture de grappe est visible dès les 15-18 juin. L’oïdium s’invite dans l’équation, nous obligeant à redoubler de vigilance : un poudrage (au soufre) est alors effectué sur nos chardonnay le 16 juin.
Les dernières semaines de juin sont marquées par de très fortes chaleurs (35°C sous abris). du vent et une luminosité puissante. L’effeuillage et le travail du sol sont interrompus afin de protéger les raisins par l’ombre des feuilles et de garder les réserves en eau. Contre toute attente, la vigne n’affiche aucun signe de stress hydrique, ni de dessèchement des fruits. Sa pousse reste fulgurante au point que nous avons l’impression qu’elle pousse même la nuit !!! L’épisode de chaleur du 15-20 juin est le plus précoce jamais enregistré avec 38°C le 18 juin !
La Chambre d’Agriculture de Côte d’Or relève jusqu’à 50°C sur des grappes exposées au soleil couchant… Mais à part quelques échaudages ci et là, la résistance de la vigne est incroyable.
C’est en rédigeant ces lignes que j’ai pris conscience que c’est vraisemblablement « juin qui a fait 2022 ». En effet, si ses trois épisodes pluvieux ont parfois été violents (100 mm à Gevrey en 1h le 22 juin !), il n’en demeure pas moins qu’ils ont permis, sans que personne n’en ait vraiment conscience sur le moment, une mise en réserve hydrique correcte (50 à 100mm en côte de Beaune). Cela expliquerait sans doute la résistance incroyable de la vigne jusqu’au moment des vendanges ?
Grâce à ces pluies, la contrainte hydrique se détend, les baies se gonflent, et nous sommes rassurés sur notre choix d’avoir limité nos opérations en vert. Pour autant, les lessivages successifs nous imposent des cadences de traitement courtes mais à plus faible dose de cuivre et soufre. Je prends bien la mesure de notre conversion BIO où la pluie est, paradoxalement, à la fois salvatrice mais aussi responsable de l’annihilation de beaucoup d’efforts pour bien positionner un traitement. Juin restera donc le mois où tout est en excédent : la pluie (+ 75mm), la lumière (+28h) et la température (+2.8°C).
Ce qui trace le chemin de juillet ! La chaleur et le vent installent des conditions anticycloniques stables avec des pics de chaleur qui vont nous bousculer et bouleverser nos habitudes ! Ainsi, les rognages sont mis en stand-by (garder l’ombre à tout prix) et les sols ne seront plus touchés.
Alors non ! au 20 juillet, les vignes ne sont pas « au carré », et ce joyeux « bazar organisé » est totalement assumé ! Avec seulement 4 à 13 mm de pluie dans le mois, je décide de ne pas toucher au potentiel de récolte (vendanges en vert) car les premiers signes d’échaudage sont visibles : les journées sont longues, donc il fait chaud longtemps. C’est sûrement cette forte chaleur qui explique une véraison bien plus timide que ce que l’on pensait. Si la vigne ne montre pas son stress hydrique via ses feuilles, elle nous demande un peu de temps pour « digérer » tout ce soleil. C’est de bonne guerre !
Nous achèverons donc notre campagne de traitements BIO le 15 juillet pour la plupart des parcelles; et le 22 juillet pour les secteurs les plus tardifs du domaine (Saint Romain, Beaune Blanc et Corton blanc). Au 26 juillet, nous pressentons déjà l’étalement des vendanges car les véraisons et maturités semblent très disparates : les dates de taille, les cumuls d’eau selon les secteurs, la charge en fruits, les impacts de quelques grêlons sont autant de facteurs qui expliquent sans doute cette hétérogénéité des maturités. Enfin la véraison s’achève entre le 28 juillet et le 5 août.
Dans son ensemble, août est très chaud (28°C en moyenne) et sec. La vigne résiste il faut attendre le 13 août pour déceler quelques premiers signes de stress hydrique. Nous n’effectuons pas de rognage afin que l’ombre des feuilles protège les fruits contre les rayons du soleil et génère un peu de « fraîcheur » au niveau de la zone des grappes. Dès le 16 août, je mets en place les premiers contrôles de maturité : 2022 sera précoce, mais chaque secteur demandera une analyse fine des maturités. Les états sanitaires sont superbes, tout est réuni pour attendre s’il le faut, rien ne presse.
Ainsi, nous débutons nos vendanges le 25 août à Chaintré avec des raisins de Pouilly Fuissé dorés et gorgés de sucres. Les Chardonnay de côte d’or suivront de peu avec les Meursault 1er cru qui rejoignent les pressoirs à partir du 29 août. Les Pinot suivent dès le lendemain à Volnay.
Comme pressenti. la récolte est saine (1 à 5 % de tri), le peu de raisins flétris est écarté sur tables de tri, et les maturités aromatiques sont incroyables. L’autre fait marquant qui rendra le millésime 2022 inoubliable, c’est la quantité généreuse de fruits et de jus qu’il a su nous délivrer malgré le manque d’eau… incroyable ! Merci le mois de juin !
Nos vendanges s’étaleront sur plus de 17 jours, ce qui est inédit pour notre domaine. Cela illustre à quel point il était important d’être patient et à l’écoute de chaque parcelle pour oser remanier nos habitudes d’ordre de récolte. C’est Saint Romain clôturera le bal le 16 septembre!
Nos premiers entonnages ont eu lieu 1 mois après la rentrée des premiers raisins, le 26 septembre, et se sont achevés le 13 octobre.
Mes coups de coeur dans la dégustation de 49 des 51 cuvées du millésime 2022
Conditions de dégustation idéales !
Les Hospices de Beaune, théâtre somptueux pour une la dégustation des vins du domaine
Ce samedi 19 novembre, veille de la vente, j’ai pu déguster la quasi-totalité des cuvées qui seront proposées. Laurent Delaunay – acheteur fidèle de la vente qui a eu l’occasion de les déguster plusieurs fois ces dernières semaines – me confiait vendredi qu’il est difficile de juger ces vins qui changent de visage d’une dégustation à l’autre. Les vins goutaient globalement très bien hier. Voici mes coups de coeur !
Du côté des rouges, j’ai tout d’abord été surpris de trouver des vins certes riches mais déjà facilement approchables pour la plupart d’entre eux avec une fraicheur inattendue compte tenu de la sécheresse de l’été 2022. Ce sont des vins qui présentent un très bel équilibre. Quelques cuvées de Beaune m’ont semblé un peu diluées mais 3 cuvées sortent du lot : le Beaune 1er cru Clos des Avaux au nez profond et élégant sur les fruits noirs mûrs avec une grande finesse de tanins et une très belle persistance aromatique, le Beaune 1er Cru Guigone de Salin qui offre une aromatique gourmande sur la cerise burlat et le Beaune 1er Cru Nicolas Rolin qui avec sa densité, sa matière ample et sa complexité aromatique alliant fruits noirs, touche florale et pointe de cacao offre l’assurance d’un vin de garde. De très belles réussites du côté de Volnay, le Volnay 1er Cru Blondeau offre toute l’élégance et souplesse de Volnay, le Volnay 1er Cru Les Santenots quant à lui va plus loin avec un jus plus concentré sur de beaux fruits rouges et des notes florales, plus dense mais avec toujours une grande souplesse. Passons du côté de Pommard, les cuvées Pommard Raymont Cyrot et Pommard 1er Cru Dames de la Charité sont de très bon niveau mais le Pommard 1er Cru Les Epenots Cuvée Dom Goblet leur vole la vedette.
La dégustation des 4 climats de Corton désormais embouteillés séparément est passionnante. Le Corton Clos du Roi Cuvée Baronne du Baÿ était marqué hier par une importante réduction mais sa matière impressionne tant elle tapisse la bouche. Le Corton Bressandes Cuvée Charlotte Dumay offre un bouquet de fruits rouges éclatant extrêmement séduisant renforcée par la rondeur en bouche et une superbe longueur tandis que le Corton Chaumes Cuvée Docteur Peste a un nez plus austère et se révèle en bouche, plus précis, plus vertical, plus pénétrant, minéral. La nouvelle cuvée Corton Renardes enfin cache sous une matière moins imposante un raffinement et une texture soyeuse que viennet bousculer une acidité légèrement supérieure et un côté sauvage.
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Du côté des blancs, le Pouilly-Fuissé Cuvée Françoise Poisard est une ode au maconnais, un chardonnay généreux, très expressif avec des fruits très mûrs qui tendent vers les fruits exotiques. La nouvelle cuvée Beaune 1er Cru Clos des Mouches cuvée Hugues et Louis Bétault s’impose dès ce premier millésime comme une cuvée qui compte, un fruit pur, intense, élégant et une longueur prometteuse. Les cuvées de Meursault ont tout pour devenir très grandes, en particulier le Meursault 1er Cru Les Genevrières cuvée Philippe le Bon qui navigue entre richesse, mâche, extraits secs et délicatesse renforcée par une fin de bouche salivante et les cuvées de Meursault 1er Cru Les Charmes qui ont tout du Charmes, ample, réconfortant.
Enfin, dans les Grands Crus, j’ai été particulièrement séduit par le Corton blanc Cuvée Docteur Peste qui conjugue rondeur, fruits blancs éclatants et fin de bouche salivante mais le coup de coeur absolu de la dégustation est le Corton Charlemagne Roi Soleil. J’ai été ébloui par ce vin qui semble déjà parfaitement en place. Le nez est intense, pur, sur des arômes de fruits confits, de pain grillé, de fleurs blanches, la bouche est ample et dense avec une matière juteuse soutenue par d’importants extraits secs que vient équilibrer une salinité en fin de bouche absolument irrésistible.
Félicitations à Ludivine Griveau qui a donné naissance à un certain nombre de grands vins en devenir !
A vos enchères et rendez-vous ce soir pour le résultat de la vente !